mardi 2 juin 2009

Retour à Montréal

Retour au bercail. (Aux parents: nous n'étions évidemment pas sur le vol d'Air France "disparu" qui partait de Rio de Janiero. Nous sommes à Montréal, et nous sommes vivants. On s'appelle mardi). Il est passé deux heures du matin.

Nous sommes encore à l'heure de Tokyo (il est 15h00 là bas). Nous avons commencé à défaire les bagages, à remplir le panier de lessive de vêtements froissés et à mesurer l'impact de la manutention aérienne sur nos achats solides en écoutant le dernier Char de marge fraîchement téléchargé. Vingt heures de bouffes d'avion et d'aéroport n'arrêtent pas Lisa Marie qui prépare amoureusement un macaroni au fromage auquel je me refuse obstinément de participer.

Les vols pour aller au Japon étaient plus agréables que ceux du retour. Dans un boeing de 350 places de United Airlines, nous avions probablement parmi les pires sièges en raison de notre enregistrement tardif. Il y avait des écrans intégrés dans les sièges mais les sièges devant nous étaient en diagonale, donc les écrans de 4 pouces l'étaient aussi. Il fallait donc se pencher pour regarder une sélection de film particulièrement mauvaise (dont Mall Cop, Bride War, New in town). Il y avait bien He's Just Not That Into You, qui semblait potable et que j'ai regardé et The Reader, que LM a regardé pendant que je me tapais un peu à regret The Uninvited, dans lequel je me suis laissé piéger par le scénario). La sélection en allant au Japon était plus riche.. mais qu'importe. Vol long, inconfortable et plate. J'ai semi-dormi, senti l'odeur de mon voisin de siège, fait 4 mots croisés, but 3 canettes de Seagram's Seltzer (c'est de l'eau minérale). Voilà.

Dernier repas à l'aéroport Narita, au Japon.

Arrivés à Washington, pour le transit vers Montréal, il ne restait que deux heures de vol à faire, via un vol d'Air Canada et nous étions heureux (surtout que généralement sur Air Canada les écrans dans les sièges sont plus grands et les films sont meilleurs).

Mais une surprise typiquement parano-américaine nous attendait. Et ça n'a rien à voir avec la grippe porcine. C'est que tous les visiteurs en transit par les USA doivent récupérer leurs bagages et repasser aux douanes, même s'ils ne sortent pas de l'aéroport, même s'ils n'ont que 55 minutes pour changer d'avion.

Arrivés aux douanes, une file d'attente monstre. Finalement on arrive au douanier à l'heure où notre avion décollait (nos bagages n'étaient pas encore récupérés). Évidemment, l'épisode douanier fut bref: on n'allait pas aux USA. Il a pris nos passeports, posé 1 ou 2 questions et nous a laissé partir. Quand il a demandé si on était sur une correspondance pour Montréal, une évidence écrite sur nos billets d'avions qu'il tenait entre ses mains, j'ai répondu, avec une agressivité toute contrôlée, "we HAD a connection". Il a sourit gentiment en admettant qu'on était un peu "short". Évidemment, ce n'est pas sa faute à lui. Mais quand même. Cette petite accroche nous a valu des soucis que les GMS de la bouffe d'avion qui cuit depuis 36 heures, les Gravol, le pain pas de blé et les carrés de chewing gruau aux raisins bons jusqu'en 2011 ont fait paraître pire que ce qu'ils étaient.

Il fallait:
-Rebooker un autre vol avec United, le prochain pour Montréal;
-Contacter en urgence Cécile (notre "lift") pour qu'elle vienne nous chercher à 23h30 au lieu de 18h30, avec des téléphones publics des années 80 qui ne prennent pas les cartes de crédit (franchement décevant!!) ou qui chargent 1$ la minute pour les interurbains avec de la monnaie;
-Attendre dans un aéroport immense, laid mais en rénovation, aux ressources alimentaires limitées;
-Souper et attendre. J'ai ai profité pour commencer French Kiss de Chantal Hébert que LM a acheté depuis plusieurs mois (faudrait bien l'avoir lu avant les élections fédérales!).

Tout ça a été fait. Mais l'idée saugrenue d'arriver à Montréal dans des heures saines, de se faire un BBQ à la maison pour souper et de défaire lentement nos bagages ou télécharger nos photos était volatilisée. L'avion était petit (Air Canada Jazz) et sans écrans. J'ai dormi anyway.

Heureusement, nous avons rencontré deux québécois sympathiques dans les mêmes avions et la même situation que nous. Ça nous a permis de décompresser un peu.

Cela dit nous allons bien. LM prépare un post sur un autre ordi et la vie reprendra son cours normal dans les prochains jours.

2 commentaires:

  1. Bon retour au Québec!

    Je voulais vous dire que lors de votre retraite
    ou avant j'espère vous allez pouvoir voyager à
    l'année longue si tel est votre désir mais le
    voyage de retour m'a fait hésiter à vous en faire part.
    Home sweet home!!!

    à bientôt
    les parents de la plus belle poupoune du monde

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  2. Sans parler David pour couronner le tout, d'un embouteillage à minuit sur une 40 fermée. La cerise !

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